Emma de Sigaldi réalise en 1967 une première version de la statue de la naïade en plâtre. Cette statue représente une jeune naïade accroupie avec un petit oiseau posé sur l’épaule. Il émane de son visage souriant, dépourvu de tout détail réaliste, un sentiment d’allégresse et de quiétude. Le petit o...
Emma de Sigaldi réalise en 1967 une première version de la statue de la naïade en plâtre. Cette statue représente une jeune naïade accroupie avec un petit oiseau posé sur l’épaule. Il émane de son visage souriant, dépourvu de tout détail réaliste, un sentiment d’allégresse et de quiétude. Le petit oiseau, symbole du printemps, souligne quant à lui la proximité de la baigneuse avec la nature. En 2002, la statue est démontée et envoyée à Pietrasanta à la Fonderia Artistica Versiliese , fondeur habituel de De Sigaldi, pour y être moulée et coulée en bronze. La nouvelle version est installée en 2003.
Emma de Sigaldi, née Emma Lackner à Karlsruhe en Allemagne le 22 décembre 1910, est une artiste monégasque. Elle s’est d’abord consacrée à la danse dans sa ville natale, puis à Dresde chez l’illustre Mary Wigman. Nommée première danseuse à l’Opéra de Munich, elle ouvre une école de danse à Wiesbaden. Elle se forme à la sculpture au contact de maîtres du Bauhaus et poursuit en autodidacte. En 1954, elle se marie avec le Comte de Sigaldi, Capitaine des Carabiniers du Prince et s’installe à Monaco. Une première exposition personnelle lui est consacrée dès 1960. Dans son atelier, elle réalise tout d’abord des figures modelées suivant une vision expressionniste, comme Le Plongeur Olympique du Stade Nautique Rainier III (1961). Mais déjà la terre cuite La Mère , modelée la même année, préfigure ce que sera sa nouvelle manière de créer. À partir des années 1970, Sigaldi réalise des sculptures en marbre aux formes naturelles dans lesquelles on ressent l’influence d’Arp et de Moore. En 1983, une rétrospective placée sous le Haut Patronage du Prince Rainier III retrace l’évolution de vingt-cinq sculptures de l’artiste monégasque. Un grand nombre de ses œuvres sont présentes dans des collections publiques et privées à Monaco, ainsi que dans le monde entier. Emma De Sigaldi décède à Monaco le 23 octobre 2010.