Né le 24 août 1916 à Monaco, Léo Ferré s'intéresse très tôt à la musique et chante dans une chorale où il apprend le solfège et l'harmonie. Son oncle Albert Scotto, violoniste à l’Orchestre de Monte-Carlo, lui fait découvrir la musique classique. Pendant huit ans, il reste en pension en Italie chez ...
Né le 24 août 1916 à Monaco, Léo Ferré s'intéresse très tôt à la musique et chante dans une chorale où il apprend le solfège et l'harmonie. Son oncle Albert Scotto, violoniste à l’Orchestre de Monte-Carlo, lui fait découvrir la musique classique. Pendant huit ans, il reste en pension en Italie chez les Frères des Écoles chrétiennes au collège Saint-Charles de Bordighera. Après son baccalauréat de philosophie, Léo Ferré devient critique musical pigiste pour le journal Le Petit Niçois . Démobilisé après la guerre de 1940, il revient à Monaco où il commence à écrire des chansons, puis s'installe à Paris. Il y fréquente le mouvement libertaire. Léo Ferré obtient enfin ses premiers succès avec Paris-Canaille et Les amants de Paris, tout en continuant de se produire dans des cabarets. En 1955, il passe à l'Olympia, ouvrant ainsi une longue carrière de près de quarante ans où il réalise une cinquantaine d'albums. En 1968, après la rupture douloureuse avec sa seconde épouse, Madeleine, il s'installe en Toscane. Considéré par beaucoup comme l'un des plus grands poètes du XXe siècle, il occupe une place centrale dans la chanson française avec des textes où se mêlent argot, lyrisme, amour et anarchie. Son répertoire contient des chansons parfois très sombres ou de longs textes sur un fond de musique symphonique. Il chante aussi les poètes romantiques comme Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, Apollinaire ou contemporains comme Aragon et Pierre Seghers. Sur la plaque commémorative, le texte « Avec le Temps » évoque la chanson la plus célèbre de Léo Ferré.
Blaise Devissi est né en 1963 à Monaco. Autodidacte, le sculpteur exprime à travers son œuvre son attachement au poète monégasque. « Comme Léo, je suis monégasque et je suis fier qu’on lui rende hommage pour la première fois. Il ne doit pas rester dans l’oubli. Ce buste, il m’a fallu à peine une semaine pour le sculpter. Pour dire à quel point j’admire cet homme. Tout comme lui, j’aime provoquer pour pousser à la réflexion. À partir de là, j’avais proposé d’offrir ce buste encore en terre cuite, à condition qu’il soit exposé place Clichy », près de la résidence familiale de Léo Ferré.