L’art conceptuel de Wyn Evans interroge le langage, la communication et les formes. La compréhension des idées, des messages et des textes est médiatisée par des installations qui les réactualisent. L’artiste utilise à cette fin le film, la sculpture ou la photographie. Une série de sculptures de te...
L’art conceptuel de Wyn Evans interroge le langage, la communication et les formes. La compréhension des idées, des messages et des textes est médiatisée par des installations qui les réactualisent. L’artiste utilise à cette fin le film, la sculpture ou la photographie. Une série de sculptures de textes éclairés au néon met en lumière des aphorismes ou des sous-titres de films qui s’ouvrent à la multitude d’interprétations. La proposition : « C’est un monde dans lequel il manque quelque chose » invite à la réflexion et révèle l’instabilité du sens. Le texte sculpté et éclairé à la lampe au néon se présente dans sa forme comme une enseigne, commerciale et publicitaire, et pourtant relève par sa sémantique une question plus existentielle. Le changement de contexte, de perception ou de supports fait varier la signification que chacun peut y donner. Les textes ou les objets sont a priori reconnaissables de tous mais leur changement d’état invite à reconsidérer notre perception immédiate. Dans ses pièces pyrotechniques, les sculptures sont performatives ; des textes de chansons et de poésie sont créés par des feux d'artifice qui vont les rendre éphémères. Un installation au néon de Wyn Evans titrée It is a world in which something is missing se trouve également au White Cube de Londres.
Cerith Wyn Evans est né en 1958 à Llanelli au Pays de Galles. Son père est peintre et photographe. Il étudie à la Saint-Martin’s School of Art et au Royal College of Art à Londres. Au cours des années quatre-vingt-dix, il se tourne vers la sculpture et expérimente des installations. Son œuvre poétique tire son esthétique raffinée d'un large éventail d'influences, notamment le cinéma, la musique, la littérature et la philosophie. En 2003, il représente le Pays de Galles à la Biennale de Venise. Il expose l’année suivante à Boston. Il présente des expositions personnelles à Glasgow, Paris, Istanbul, Venise. De nombreuses galeries le soutiennent de par le monde, à Londres, Cologne, Berlin et São Paulo. Il remporte en 2018 le Hepworth Prize for Sculpture.