Collection : Comité National des Traditions Monégasques
L’église paroissiale Saint-Nicolas est édifiée sur le Rocher dès le XIIIe siècle. En 1500, le grand retable représentant le saint dédicataire, peint par Louis Brea, est installé dans l’abside. L’édifice religieux est détruit en 1874 pour laisser place à la Cathédrale de Monaco. Pour perpétuer le s...
L’église paroissiale Saint-Nicolas est édifiée sur le Rocher dès le XIIIe siècle. En 1500, le grand retable représentant le saint dédicataire, peint par Louis Brea, est installé dans l’abside. L’édifice religieux est détruit en 1874 pour laisser place à la Cathédrale de Monaco. Pour perpétuer le souvenir du culte dédié à Saint Nicolas sur le Rocher, le Comité des traditions monégasques décide d’ériger un monument pour son Saint patron. La fontaine, surmontée de la statue sculptée par Bassignani, est inaugurée le 6 décembre 1930 en présence du Ministre d’État et du Maire de Monaco. Après la messe au sein de la Cathédrale, une procession se rend sur la place Saint Nicolas où Monseigneur Clément, évêque de Monaco, bénit la statue. L’artiste représente l’évêque de Myre coiffé d’une mitre et tenant sa crosse épiscopale, ainsi que trois enfants assis dans une cuve. L’œuvre rappelle que Saint Nicolas est le protecteur des enfants.
Umberto Bassignani est né le 29 août 1878 à Fivizzano en Toscane. Son père, décorateur, l’initie aux techniques artistiques. Il étudie la sculpture à Gênes et devient l’élève du célèbre Leonardo Bistolfi. Pour toucher une clientèle plus vaste, il s’installe à Monaco et ouvre, le 8 mai 1907, un atelier au 13 boulevard Charles III. Il réalise des dizaines de monuments funéraires, toujours visibles au Cimetière de Monaco, dont un haut-relief primé d’une médaille d’or à l’Exposition de Turin en 1909. Les œuvres de Bassignani sont très recherchées. Les commandes proviennent de Nice, Peille, Aurillac, Paris, Genève ou Rostov-sur-le-Don. Il réalise le Monument aux Morts de Vazzola en Vénétie et celui de Fivizzano sa ville natale. Il quitte son atelier monégasque en 1939 et rentre en Italie, à Lerici, où il décède, le 21 janvier 1944, peu avant que la guerre ne s’achève.