Denis Morog est incontestablement le spécialiste de la sculpture sur béton, dont il s’évertua à en faire un matériau précieux. De son premier métier de graveur, il conserve la culture et un mode de penser « en creux » et inversé. Tout au long de sa carrière, il est sollicité pour ses panneaux et sc...
Denis Morog est incontestablement le spécialiste de la sculpture sur béton, dont il s’évertua à en faire un matériau précieux. De son premier métier de graveur, il conserve la culture et un mode de penser « en creux » et inversé. Tout au long de sa carrière, il est sollicité pour ses panneaux et sculptures en béton par des architectes célèbres comme Jacques Perrin-Fayolle (pour le campus de La Doua et la bibliothèque de la Part-Dieu), Maurice Novarina (pour le Centre culturel de Bonlieu et le Palais de Justice à Annecy) ou Roger-Martin Barade (pour l’Hôtel de région de Bourgogne). L’artiste a laissé son empreinte en Principauté, notamment sur la façade de l’école des Révoires. Une empreinte durable puisque les enfants des écoles participent à des ateliers qui s’inspirent de sa technique de bas-relief en béton matricé.
Morog, dit aussi Denis Morog, pseudonyme de Jean-Paul Delhumeau, est un sculpteur, graveur et peintre français né à Neuilly-sur-Seine le 3 décembre 1922. Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, il s’intéresse à la recherche matérielle et sensorielle sur la texture et aux éléments architecturaux soumis à la fois au climat dans leur fabrication et aux lumières naturelles changeantes dans leur perception visuelle. Il donne ses lettres de noblesse à la « gravure monumentale » projetée à l'échelle architecturale et urbaine. Inventeur d’une technique originale issue de son métier de graveur, il fabrique lui-même ses moules en polystyrènes et autres supports de synthèses pour la création de chaque forme. Travailleur solitaire, ce designer urbain a l’imaginaire d’un artiste. Seul dans son atelier, il dessine, imagine et teste le vieillissement de ses maquettes. Plus tard, elles seront adaptées sur les chantiers par les entrepreneurs et les ingénieurs. Il s’éteint à Auxerre le 1ᵉʳ septembre 2003.