Après la très émouvante statue de la Princesse Grace en 2002, Daphné du Barry réalise en 2007 celle du Prince Rainier III. A l’occasion du 50e anniversaire de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco. Le Souverain avait tenu à visiter l’artiste dans son atelier monégasque, afin d'assister aux ultimes re...
Après la très émouvante statue de la Princesse Grace en 2002, Daphné du Barry réalise en 2007 celle du Prince Rainier III. A l’occasion du 50e anniversaire de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco. Le Souverain avait tenu à visiter l’artiste dans son atelier monégasque, afin d'assister aux ultimes retouches du modelage de l'argile. Il donna de précieuses indications à l’artiste concernant l'expression du visage de son père. Cette série d’œuvres remarquables allait être complétée deux ans plus tard par une troisième sculpture à l’effigie du Souverain. Ne disposant plus d’atelier en Principauté, l’artiste fut invitée par le Souverain à s’installer en Son Palais, afin d’y réaliser le modèle d’argile. « Son Altesse Sérénissime a participé chaque semaine à des séances de pose. Il n'a pas souhaité de monument solennel en habit officiel, mais une tenue naturelle et décontractée, en blazer, chemine et col ouvert », raconte la sculptrice. La fusion de ce bronze de deux mètres de haut fut réalisée à la fonderie de Pietrasanta, en Toscane. L’œuvre est une commande d’un groupe de mécènes hollandais ; elle a été inaugurée au printemps 2009 à Monaco. La statue orne désormais le jardin de la Villa Girasole, siège de la Fondation Albert II.
Daphné du Barry, de nationalité hollandaise, est née le 5 juillet 1950 à Arnhem (Pays Bas). Après des études secondaires, elle étudie les langues à Munich puis à Montréal. Plus tard elle suivra durant trois ans des cours de littérature moderne à la Sorbonne. En 1971, elle rencontre dans la maison de Salvador Dali à Cadaquès, Jean-Claude du Barry, critique d’art quelle épousera quelques années plus tard. Après une courte carrière dans la chanson de variété elle étudie le dessin auprès du maître hongrois Akos Szabo pendant cinq ans à Paris. Elle rencontrera Marcello Tommasi à Florence un des représentants de la sculpture figurative classique en Italie et entrera dans son atelier comme élève. Parallèlement, elle entre à l’Académie des Arts et du Dessin de Florence. Elle a réalisé une dizaine de Monuments en Europe et reçu divers prix. De style figuratif classique, Daphné du Barry maitrise la science des belles proportions, du contour des corps et de l’expression transcendée. Elle surprend par la variété inépuisable de ses thèmes et l’unité de son style. Son culte des beaux corps vient d’une inspiration quasi idéale, mais c’est le charme de l’intelligence plus que celui des sens qui nous captive. L’œuvre de Daphné du Barry nous fait mieux comprendre la réflexion péremptoire de Dominique Ingres : « Il n’y a pas deux arts, il n’y en a qu’un : c’est celui qui a pour fondement le beau éternel et naturel ».