À partir de 1945, le style néo-classique de René Collamarini évolue pour se tourner vers des recherches plus avant-gardistes. Le dépouillement maîtrisé de la forme donne une stylisation plus abstraite à ses sculptures. Physiquement fort, l’artiste se présente comme « tailleur de pierre ». Il travail...
À partir de 1945, le style néo-classique de René Collamarini évolue pour se tourner vers des recherches plus avant-gardistes. Le dépouillement maîtrisé de la forme donne une stylisation plus abstraite à ses sculptures. Physiquement fort, l’artiste se présente comme « tailleur de pierre ». Il travaille en taille directe, pratique dans laquelle il est passé maître. Par le travail des volumes, ses créations sont puissantes. Taillée dans le marbre blanc, cette pièce unique représente un groupe de trois équidés entrelacés. La recherche du mouvement dans la composition est récurrente dans l’œuvre de Collamarini. On la retrouve dans les groupes de sculptures La Ronde Champêtre ou Les Danseuses. Les chevaux ou les licornes stylisés sont des sujets que Collamarini exécute pour la ville d’Amiens en pleine reconstruction après-guerre. La sculpture est achetée par l’État monégasque en 1986.
René Collamarini est un sculpteur français né en 1904 à Paris et mort en 1983 à Saint-Mandé dans le Val-de-Marne. Dès 1921, il est élève à l’École Nationale des Beaux-Arts dans l’atelier de Jean Boucher. C’est hors de l’école qu’il s’initia à la taille directe. En 1930, il reçoit le prix Blumenthal qui lui permet de réaliser sa première œuvre importante : François Villon. Il expose au Salon des Artistes Indépendants, il est invité à celui des Tuileries et devient sociétaire du Salon d’Automne. Il participe au décor de l’Exposition universelle de 1937 en réalisant, pour la façade du Palais de Chaillot, le bas-relief La Céramique et le Verre ainsi que la statue L'Automne De 1959 à 1974, il est professeur de sculpture en taille directe à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il expérimente également des matériaux modernes comme l’aluminium et le béton. Collamarini conçut et réalisa l’essentiel de sa production dans son atelier des « Fusains », situé au bas de la butte Montmartre. Sa complicité avec de nombreux d’architectes a permis la mise en valeur de bâtiments publics et privés dans de nombreuses villes de France (Amiens, Abbeville, La Courneuve).