Dès 1979, Claude et son mari François-Xavier Lalanne s’intéressent à l’art topiaire. La sculpture ornementale de jardin se trouvait autrefois réservée à l’espace public ou aux parcs les plus réputés. Les Lalanne décident alors d’utiliser le végétal comme un nouveau médium au service de la sculpture ...
Dès 1979, Claude et son mari François-Xavier Lalanne s’intéressent à l’art topiaire. La sculpture ornementale de jardin se trouvait autrefois réservée à l’espace public ou aux parcs les plus réputés. Les Lalanne décident alors d’utiliser le végétal comme un nouveau médium au service de la sculpture comme c’est le cas avec Le Dimétrodon – le dimétrodon est un animal préhistorique, carnivore, présent en Europe et en Amérique, il y a 250 millions d’années environ. Cette sculpture se trouve aux jardins de la Petite Afrique, au pourtour du bassin où on peut l’admirer cracher de l’eau. Ses parties anatomiques sont faites de métal, le corps est constitué d’une armature de treillage sur laquelle poussent des plantes. Cette combinaison en fait une œuvre « symbiotique », « vivante » destinée à s’intégrer et à se développer dans un environnement végétal.
Sculptrice de la nature, Claude Lalanne est née en 1924 à Paris où elle étudie l’architecture à l’École des Beaux-Arts et des Arts Décoratifs. Pendant de nombreuses années, Claude et son mari François-Xavier travaillent comme décorateurs avant de se lancer dans la sculpture à titre individuel et en couple en 1956. Leur première exposition se tient à la Galerie J à Paris en 1964. Claude Lalanne s’inspire des formes végétales de l’Art Nouveau auxquelles elle apporte une dimension poétique et surréaliste. Elle vise aussi à éviter les possibilités du tirage multiple en privilégiant les pièces uniques. Selon les mots d’Yves Saint Laurent, Claude Lalanne réunit « l’artisanat et la poésie ». Une rétrospective lui est consacrée en 2010 à Paris. Elle décède en 2019.