En 1986, La Marisa del Re Gallery présente à New-York une série de coupes de statues en bronze représentant les dieux antiques intitulée « Gods and Goddesses ». Arman s’inspire des statues de la collection du Musée du Louvre et coule des bronzes qu’il coupe d’abord à la scie avant de les recomposer....
En 1986, La Marisa del Re Gallery présente à New-York une série de coupes de statues en bronze représentant les dieux antiques intitulée « Gods and Goddesses ». Arman s’inspire des statues de la collection du Musée du Louvre et coule des bronzes qu’il coupe d’abord à la scie avant de les recomposer. Cette série est présentée à la Foire internationale d’art contemporain la même année. Les personnages mythologiques sont un thème récurrent chez l’artiste. La statue d’Hermès ou « Mercure en vol » est représentée à la manière du sculpteur Jean Bologne dit Giambologna. La divinité grecque, en appui sur la pointe de son pied gauche, est dotée de ses attributs, le caducée et les sandales ailées. Dans la religion grecque antique, Hermès est le messager des dieux et le médiateur entre l’Olympe et les hommes. Gardien des routes et des carrefours, il est le dieu des voyageurs et des commerçants. Il symbolise le mouvement, le passage et le changement d’état.
Arman (Armand Fernandez), né en 1928 à Nice, est un artiste français, peintre, sculpteur et plasticien. Il fait ses études à l'École des Arts Décoratifs de Nice, puis à l'École du Louvre à Paris. Lié à Yves Klein depuis 1946, Arman participe en 1960 à la fondation du groupe des Nouveaux Réalistes de Pierre Restany connu sous le nom d'École de Nice. Arman, qui signe ses œuvres de son prénom en hommage à Van Gogh, décide d'abandonner le « d » d'Armand et officialise sa signature d'artiste, en 1958, à l'occasion d'une exposition chez Iris Clert. En réponse au Vide d'Yves Klein, son approche constitue le point de départ des « Accumulations » et des « Colères » qui demeurent les deux volets de son appropriation de l'objet. Il participe à de très nombreuses expositions en France et à l'étranger. A partir de 1961, Arman réside et travaille à New-York, mais séjourne souvent à Nice et à Vence. Il expose régulièrement à Monaco. Toute sa vie, Arman fut aussi un collectionneur passionné d'objets usuels (montres, armes, stylos…) et d'objets d'art, en particulier d'art africain traditionnel dont il était un spécialiste apprécié et reconnu. Il meurt en 2005 à New York.