En 1908, le jeune Bourdelle faisait déjà sensation à l’Exposition internationale des Beaux-Arts de Monte-Carlo en présentant un buste de Beethoven. La Grande Baigneuse Accroupie, créée la même année, correspond à la deuxième période de son œuvre, l’éloignant peu à peu de l’influence de Rodin....
En 1908, le jeune Bourdelle faisait déjà sensation à l’Exposition internationale des Beaux-Arts de Monte-Carlo en présentant un buste de Beethoven. La Grande Baigneuse Accroupie, créée la même année, correspond à la deuxième période de son œuvre, l’éloignant peu à peu de l’influence de Rodin. Le style est plus dépouillé, caractérisé par un besoin d’ordre, d’harmonie et de mesure, inspiré de la sculpture antique. « J’échappais au troué, au plan accidentel pour chercher le plan permanent. Je cherchais l’essentiel des structures, laissant au second plan les ondes passagères », explique l’artiste. La sculpture représentant une jeune femme nue assise, occupée à sa toilette au bord d’une rivière, est exposée dans le cadre de la IVe Biennale de Sculpture de Monte Carlo en 1993. Il s’agit d’une fonte posthume.
Émile-Antoine Bordelles, dit Antoine Bourdelle, est un sculpteur français, né en 1861 à Montauban. Fils d’un ébéniste, Il obtient une bourse d'études pour étudier à l'Académie des Beaux-Arts de Toulouse en 1876 puis entre, en 1884, à l'École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris. Couronné au Salon des artistes français en 1885, il s’installe dans un petit atelier du XVe arrondissement de Paris qui deviendra en 1949 le musée Bourdelle. En 1893, il entre comme praticien dans l'atelier d'Auguste Rodin grâce auquel il obtient une première commande monumentale, le Monument aux morts dans sa ville natale Montauban. Entre les deux sculpteurs nait une grande amitié. S’inspirant de thèmes mythologiques grecs, il réalise des bustes, des bas-reliefs et des sculptures monumentales : La Naissance d’Aphrodite lors de l’Exposition Universelle de Paris en 1900, les bas-reliefs de la façade du Théâtre des Champs-Elysées en 1910 et Héraklès archer au Salon national des Beaux-Arts en 1910. Dans les années vingt, il répond à de grandes commandes officielles à Paris, en Alsace et à Buenos Aires. Il mène une activité d'enseignement dans son atelier où il a notamment, parmi ses élèves, Germaine Richier, Alberto Giacometti et la sculptrice roumaine Margaret Cossaceanu, qu'il engage ensuite comme collaboratrice. Il décède en 1929 au Vésinet dans les Yvelines.